samedi 5 décembre 2009

WILCO ROCKS. PARADISO, Amsterdam, 16 novembre 2009

 WILCO ROCKS 16-11-2009

(Souvenirs du) Paradiso, Amsterdam, 16 novembre.
Juste derrière Leidseplein (J'adore le nom de cette place).





"The saxophones started blowing me down
I was buried in sound
and taxi cabs were driving me around
To the Handshake drugs I bought downtown..."

"Out beyond the telescope's pry
Up above the tallest Dutch dope high
He realized this mystery is his..."

"I got on the last flight to Amsterdam
but couldn't hit the runway
so we took off again..."

En réécoutant certains titres, je me disais bien que Jeff Tweedy n'était pas complètement insensible à certains charmes de cette ville.

Certainement pas un hasard si tous ces morceaux figuraient dans la setlist.
Mais l'essentiel n'était pas là, pas plus que dans son regard à la fois amusé chambreur et incrédule quand il a capté ce type au balcon, placé presque au dessus de la scène qui somnolait tranquillement pendant l'intense Spiders (Kidsmoke), et qui s'est fait réveillé par un coup de coude de son voisin dès que le Jeff en question a détourné le regard...

Non, l'essentiel était ailleurs, dans l'intensité, dans la générosité, dans la cohésion, dans le plaisir que dégage ce groupe quand il joue ensemble, dans la manière d'appréhender les rappels, qu'on ne sent jamais comme un passage obligé...
Peu de groupes m'ont fait cette impression sur scène...
A la fois dans l'aisance technique et la sincérité,
dans la maîtrise et le plaisir de jouer.

Ah au fait, c'est peut-être ça l'essentiel: il paraît que le groupe envisagerait de donner très prochainement une suite à (the album).






samedi 26 septembre 2009

Oasis, 3 mars 2009, Bercy

J'aurai vu mon premier concert d'Oasis, à l'occasion de leur ultime concert à Paris (jusqu'ici en tout cas).
L'ambiance semblait alors au beau fixe entre les frères Gallagher (enfin, selon les standards de la famille s'entend, disons qu'ils ne se sont pas craché dessus en public).
J'en garde un bon souvenir, même s'ils avaient la délicate tâche de passer après AC/DC, ils s'en sont plutôt pas mal tirés. En tout cas, un concert que je ne regrette pas, ayant pris mes places au dernier moment, très bien placé, en tribune sur la gauche de la scène, face aux premiers rangs de la fosse.
Et chapeau à Liam Gallagher, garder son parka pendant 2h par 20° en concert...



samedi 25 juillet 2009

Bruce Springsteen, Vieilles Charrues, Carhaix, 16 juillet 2009

En dépit d'une set list assez classique sur le papier, d'un nouvel album dont on n'attendait pas grand chose et des craintes de certains sur l'opportunité de jouer en festival, le cru vieilles charrues 2009 aura été très bon.
Les prévisions météo nous annonçaient pourtant le déluge la veille au soir, mais le ciel breton sera resté clément, nous envoyant ça et là quelques gouttes mais rien de suffisamment sérieux pour qu'on ait droit à un « Who'll stop the rain » en guise d'exhortation.

Première constatation: le site est magnifique, la scène Glenmor faisant face à une sorte d'amphithéâtre naturel qui a permis à l'ensemble des 45000 spectateurs d'avoir une bonne vue de la scène, bien meilleure qu'au fond de n'importe quel stade.

Ensuite, le son était excellent -si l'on excepte quelques rafales de vent qui l'ont déporté à certains moments du concert (seul le début de Born to Run en a réellement subi les conséquences d'où j'étais situé). Le son était excellent, donc, très supérieur à la bouillie du Parc l'année dernière, c'est peut-être même la meilleure sonorisation d'un concert de l'ESB auquel j'ai assisté (c'était « seulement » mon 5ème après Bercy 2002, SDF, Bercy 2007 et le Parc) : jamais, je n'avais entendu aussi clairement Bobby Jean, No Surrender ou Dancing in the dark, par exemple).
Le groupe fait son entrée à 21h36 (oui, je retarde...), après avoir laissé la charmante Priscilla Ahn, les plutôt bons (sur scène en tout cas) Fiction Plane (malgré les a priori liés aux ressemblances avec qui vous savez) et les pénibles Killers ouvrir la voie.

Après une bonne entrée en matière ( de Badlands à Out in the Street) le premier temps fort vient avec Outlaw Pete, qui sur scène, prend une belle ampleur (c'est d'ailleurs une vraie -bonne- surprise pour moi).
le morceau Working on a Dream fonctionne plutôt bien, mais est loin d'atteindre le niveau du précité...
La trilogie Seeds / Johnny 99 / Youngstown est un autre moment d'anthologie, guitares saillantes en avant, Bruce poussant tellement sa voix sur Youngstown que j'ai craint un peu pour la suite du concert. D'ailleurs, a t-il adapté la setlist à cet aléa?

Après un Darkness de bonne facture, vient le temps des request. C'est Tenth Avenue (dans une très bonne version- mais est-ce vraiment une rareté?- et surtout I'm goin down qui gagnent à la loterie Brucienne version Breizh 2009.
Ensuite, on aura droit à un Because the night qui embrasera tout le public (d'où j'étais situé, c'était assez spectaculaire) puis à un superbe « The river » qui déclenchera des wow d'admiration tout autour de moi (même si « Racing in the street » ne m'aurait pas déplu - décidément, les lubies-).

Seul petite déception: les rappels seront très classiques (pas de Rosalita, snif...) mais sauvés par un twist and shout final d'anthologie, où j'ai eu le sentiment que 45 000 paires de mains se levaient simultanément, impressionnant moment de ferveur collective... jusqu'à la chute de Bruce (j'ai eu mal au dos pour lui)!

Pour conclure, même s'ils semblaient un peu fatigués, j'ai trouvé le groupe excellent (cohésion instrumentale, Clarence assez discret mais impeccable au sax, Niels et Steve complémentaires et même complices, Max tout en puissance, les choristes amenant un plus indéniable en l'absence de Patti Scialfa et le rapport au public de Bruce a été beaucoup plus sobre qu'au Parc (moins lourd en tout cas) avec ce moment plein d'humour où il fait monter « French Courtney Cox » sur scène.

Et puis, s'adresser au public en breton « Deimat, Deimat Carhaix » en montant sur scène, il n'oublie décidément rien, ce Bruce.


samedi 6 juin 2009

Éloge de MAGIC octobre 2007- avril 2009

IS MAGIC MAGIC ? 

« Trust none of what you hear
And less of what you see »

Avec Magic, Bruce Springsteen vient peut-être de sortir son meilleur album depuis la reformation du E Street Band pour le Reunion tour en 1999. 

Radio Nowhere était un bon single mais Bruce cachait bien son jeu derrière ce titre d'ouverture très rock : il vient de sortir l'album que beaucoup de ses fans les plus ardents n'attendaient plus. Il crée la surprise en sonnant plus pop que jamais, après l'escapade avec le Sessions band. On se jurerait revenus entre 1976 et 1979, à l'époque où il composait des perles comme Iceman, Livin on the edge of the world (« Livin' in the future » qui sonne Tenth Avenue matiné de So young and in love).
Les morceaux semblent meilleurs à mesure qu'on les écoute, ce qui contredit l'impression de facilité qu'on pourrait faussement percevoir au premier abord (You'll be comin'down, Your own worst ennemy...sont des bijoux qui peuvent paraître d'abord un peu faciles).

Radio Nowhere: morceau d'attaque très rock n'roll, simple et carré, idéal pour caler l'auditeur dans son fauteuil.

You'll be comin'down: titre à double tranchant, qui peut dérouter, qui sonne « Bruce classique ».

Livin' in the future: assez proche dans l'esprit et la construction d'un tenth avenue, avec un Clarence retrouvé, impatient de l'entendre sur scène, paroles à tomber « we're livin in the future and none of this has happened yet »

Your own worst ennemy: un pur bijou pop

Gipsy Biker: très rock, dans l'esprit de Lucky town, paroles magnifiques encore une fois.

Girls in their summer clothes: très léger, estival, avec des arrangements qui en font un autre futur classique, il semble en avoir le potentiel, à se demander s'il n'a pas été écrit en 1979!

I'll work for your love: intro piano très typique du style de Roy Bittan, puis une explosion de guitares, morceau assez banal selon moi, sans doute le plus faible de l'album..

Magic: un très bon morceau, le grand frère de Paradise, Magic est (osons-le) magique avec des paroles ironiques, presque sardoniques comme Springsteen ne nous y avait pas habitués.

Last to die: très rock, texte magnifique, d'ailleurs l'album sous des airs légers est beaucoup plus engagé qu'il n'y paraît.

Long walk home: encore une perle...peut-être le meilleur morceau de l'album.

Devil's Arcade: titre émouvant qui vient clore l'enchaînement « Magic, Last to die, long walk home, Devil's arcade ». M'a laissé sans voix, sur ce coup là!

Terry's song : morceau caché, bel hommage acoustique à Terry Mc Govern, on peut toutefois se demander pourquoi il n'est pas mentionné dans la track list (pourquoi pas en bonus plutôt que « caché »?).

En conclusion, je ne crois pas avoir ressenti autant d'émotion à la découverte d'un nouvel album du boss depuis... pffff...le coffret Tracks qui n'était d'ailleurs pas un vrai nouvel album mais une compil d'inédits.

La production de O'Brien est à mon sens plus subtile qu'il n'y paraît, certes pas rugueuse, très habillée, parfois peut-être un peu trop. Certains ont jugé cet album surproduit à sa sortie, d'autres continuent à reprocher un côté artificiel, lisse. C'est vrai que ça ne sonne pas E Street Band mais je trouve pour ma part qu'il vieillit bien, nettement mieux que Working on a dream paru 15 mois plus tard et qui prend la poussière sur son étagère depuis...




vendredi 5 juin 2009

Neil Young, 4 juin 2009, Zénith

Hier, c'était la première fois que je voyais Mr Young (l'année passée, le tarif prohibitif m'avait dissuadé).
Après avoir retrouvé quelques potes, avalé un panini et 1 bière à quelques mètres de M. Bertignac, accompagné d'une charmante jeune blonde ( euh sa fille???... sans doute...à moins que le charme des cheveux blancs....bref ) on se dirige vers le zénith, qui finalement affiche complet.

J'assiste à la fin de la première partie, assurée par une chanteuse folk dont je n'ai pas su le nom, sympathique.

Le vieux Neil et son groupe entrent sur scène vers 21h20. C'est blackie qui lance le show.
Le son de cette guitare qui sort des enceintes est impressionant, on dirait que les cordes sont à tour de rôle jouées à la toile hemery, puis caressées, puis triturées, arrachés, plaquées... je connaissais le live Weld notamment mais le son direct est assez incroyable à entendre.

Le son était d'ailleurs très bon hier soir, agressif mais de qualité, sauf peut-être l'effet "frise" de la guitare de Neil sur le premier morceau acoustique(?). Mais avec le bonhomme, on peut même se demander si ça aussi ça n'était pas réfléchi.

J'ai trouvé les musiciens excellents. 

A la console, un moniteur a filmé intégralement sa prestation, j'imagine pour servir de repère au technicien sur certains breaks et changements...

La setlist m'a plu, il y a eu presque tous les classiques. Mention spéciale à "Hey, hey, my, my", à un très beau "Cortez", à "Old man" et l'entrée du banjo et "Rockin in the freeworld" qui a fait exploser la salle par ces breaks menés de main d'expert par Neil Young.

Un seul tout petit bémol, très léger: j'ai vu ce à quoi je m'imaginais assister, le show ne m'a pas "surpris".


Après le show, j'en ai vu qui cherchaient à comparer à un certain Bruce Springsteen, que vous connaissez peut-être si vous êtes un familier de ces pages?
Plein de choses les séparent sur scène: Neil utilise seulement sa guitare, sa musique et son charisme "corporel", son jeu de scène de "combat" avec sa guitare pour interpeller son public, Bruce est beaucoup plus communiquant, showman, et parle beaucoup plus, joue avec le sien.
Eh ben, franchement, le concert d'hier m'a beaucoup beaucoup plu mais ne m'a pas non plus "retourné" comme ceux de Springsteen auquel j'ai pu assister. 
Sinon, je préfère de loin les choeurs de Peggy "lovely wife" Young à Patti "first lady of love" Scialfa. 

Et j'ai beaucoup aimé la sortie de scène au bras de madame, très classe, la classe canadienne sûrement. 



Setlist: 

Love And Only Love 
Hey Hey, My My (Into The Black) 
Everybody Knows This Is Nowhere 
Pocahontas 
Spirit Road 
Cortez The Killer 
Cinnamon Girl 
Mother Earth 
Don't Let It Bring You Down 
Goin' Back 
Comes A Time 
Heart Of Gold 
Old Man 
Mansion On The Hill 
Get Behind The Wheel 
Rockin' In The Free World 

Like A Hurricane 
A Day In The Life







samedi 7 mars 2009

AC/DC Paris Bercy, 27 février 2009

Très bon concert, digne de leur réputation.
On a affaire à un groupe d'une efficacité assez prodigieuse, Angus Young égal à lui-même, pile électrique survitaminée qui s'appuie sur une rythmique en acier trempé. Carré, simple mais envoyé avec une précision diabolique (forcément).
Tous les standards (ou presque) y passent. 
J'ai vu ce à quoi je m'attendais.
AC/DC est le prototype du groupe fidèle à sa légende. Il balance ce qu'on attend de lui. On n'en ressort jamais déçu mais pas plus surpris que ça non plus.
C'est seulement après qu'on réalise à quel point c'était puissant et marquant, à quel point ce groupe est unique dans sa constance.



  1. Encore: