Vieilles Charrues 2013, samedi 20
juillet.
Jonathan Wilson*
Après une belle averse, sous un ciel
menaçant, mais qui finalement ne lâchera que quelques gouttes, le jeune prodige folk rock a livré une
prestation superbe, digne de son fantastique album « gentle
Spirit ».
Mélodies inspirées, harmonies vocales qui rappellent les meilleurs groupes des sixties, folk rock
californien du meilleur goût, ses morceaux ont encore pris de
l'ampleur sur scène (pour avoir vu le gars en première partie
de Tom Petty l'année précédente, il a eu la bonne idée
d'abandonner ses intros et ses digressions parfois un peu trop longues pour mettre en
valeur l'essentiel).
Devant quelques centaines de
spectateurs visiblement conquis et connaisseurs, il aurait pu tout
simplement emporter la palme mais en une petite heure, c'est le lot
des festivals, il nous aura surtout donné envie d'en entendre encore
plus.
*A noter que ce musicien "touche à pas mal de trucs" est aussi le
producteur d'un très bon album paru en 2012, celui de Joshua
Tillman alias Father John Misty.
Asaf Avidan and Band
Après Jonathan Wilson et en attendant
le Loner, on se dirige vers la grande scène ou se produit Asaf
Avidan dont beaucoup disent le plus grand bien.
Ce type a une présence incontestable,
sait « jouer » avec le public et se le mettre dans la
poche, en lui faisant chanter son tube, une voix phénoménale -toutefois un peu trop criarde- mais
je dois avouer n'avoir été qu'à moitié convaincu par son set.
Sans en être très familier, sa musique est de qualité, mais est-ce la réaction des ados hystériques ou certaines ficelles qui ont trop insisté sur
le côté festif de son œuvre, quelque chose m'a fait tiquer,
quelque chose en moi a résisté à une adhésion ou à une reddition
sans conditions.
Peut-être aussi que ce n'est pas mon truc.
Sauf que le dernier morceau était fait
pour des gens comme moi. Décidément, rien n'est simple.
Neil Young and Crazy Horse
J'aurais bien aimé écouter Biolay, je
ne l'aurai que vu (et aussi Jeanne Cherhal, guest sur 2 titres). Sur les écrans géants à côté de la scène Glenmor,
la faute à l'envie d'être le mieux placé possible pour revoir le
vieux Neil et découvrir enfin ses complices du mythique Crazy Horse.
L'orage menaçait sérieusement vers
22h, quand les vieux chevaux ont fait leur entrée sur scène, les
nuages noirs semblaient les défier pour voir si le sorcier méritait
sa réputation.
A part quelques gouttes, le ciel ne
nous sera finalement pas tombé sur la tête samedi soir.
Sans
doute que la fin de Hole in the Sky, avec les incantations "No Rain! No Rain!" et que la magie du Crazy Horse auront fait leur effet.
Neil Young était en très grande forme hier soir, et le vieux cheval fou était redevenu indomptable, malgré les années (je ne ferai pas d'allusion aux cowboys, promis).
Neil Young était en très grande forme hier soir, et le vieux cheval fou était redevenu indomptable, malgré les années (je ne ferai pas d'allusion aux cowboys, promis).
Quel
plaisir de voir ces mecs à près de 70 piges, s'éclater sur scène,
s'échanger des sourires, se donner des coups de pieds au cul et en
remontrer à tous les jeunes branleurs et vieux ronchons présents dans le public. Et
quelle alchimie entre eux, cette tournée porte vraiment bien son nom
car c'est de ça qu'il s'agit, ces quatre types créent une musique
unique et n'ont pas besoin d'en rajouter, leur force est dans le son
qui sort des enceintes.
Lâchons le mot, j'ai trouvé le concert monstrueux pour ma part, avec un son excellent, si ce n'est quelques petits problèmes techniques sur la guitare (quelques sautes de son), vite résolus à chaque fois.
J'avais lu quelques avis mitigés et j'avais peur qu'ils jouent trop sur le côté bruitiste -le péché pas toujours mignon du bonhomme- mais à part la fin de Walk like a giant et de Hole in the sky, le vieux Neil et ses potes sont restés assez sobres de ce côté et je n'ai pas trouvé de longueurs excessives.
La partie acoustique a -sauf quelques incurables- fini de convaincre les spectateurs réticents* avec Comes a time, Heart of Gold, Blowing in the wind et Singer without a song au piano, magnifique.
On a eu droit ensuite à un très bon Ramada Inn, à un Sedan Delivery d'anthologie, à Rockin in the free world, à Cinammon Girl, fuckin' up et Hey Hey My My pour finir en apothéose.
Bref, le pourtant pêchu en live Hanni El Khatib a eu bien du mal à attirer le public après ce déluge (des guitares, pas des cieux).
Lâchons le mot, j'ai trouvé le concert monstrueux pour ma part, avec un son excellent, si ce n'est quelques petits problèmes techniques sur la guitare (quelques sautes de son), vite résolus à chaque fois.
J'avais lu quelques avis mitigés et j'avais peur qu'ils jouent trop sur le côté bruitiste -le péché pas toujours mignon du bonhomme- mais à part la fin de Walk like a giant et de Hole in the sky, le vieux Neil et ses potes sont restés assez sobres de ce côté et je n'ai pas trouvé de longueurs excessives.
La partie acoustique a -sauf quelques incurables- fini de convaincre les spectateurs réticents* avec Comes a time, Heart of Gold, Blowing in the wind et Singer without a song au piano, magnifique.
On a eu droit ensuite à un très bon Ramada Inn, à un Sedan Delivery d'anthologie, à Rockin in the free world, à Cinammon Girl, fuckin' up et Hey Hey My My pour finir en apothéose.
Bref, le pourtant pêchu en live Hanni El Khatib a eu bien du mal à attirer le public après ce déluge (des guitares, pas des cieux).
Sorry
Hanni mais je ne pouvais plus hier soir, la faute aussi sans doute à
ton dernier album, un peu trop facile à mon goût, un peu trop propret Black Keys.
Désolé
aussi d'avoir lâché l'affaire avant the Roots (un groupe fantastique).
Set List :
Love
and only love
Powderfinger
Psychedelic pill
Walk like a giant
Hole in the sky
Comes a time
Heart of gold
Blowing in the wind
Singer without a song
Ramada inn
Sedan delivery
Surfer Joe and Moe the sleaze
Rockin' in the free world
Mr. Soul
Cinnamon girl
Fuckin' up
Hey Hey My My
Powderfinger
Psychedelic pill
Walk like a giant
Hole in the sky
Comes a time
Heart of gold
Blowing in the wind
Singer without a song
Ramada inn
Sedan delivery
Surfer Joe and Moe the sleaze
Rockin' in the free world
Mr. Soul
Cinnamon girl
Fuckin' up
Hey Hey My My
*Après 45 ans d'existence du Crazy Horse et un
nombre incroyable de classiques à leurs actifs, après que Pearl Jam
et Nirvana, parmi tant d'autres, les aient reconnus « source
d'inspiration » (donc -allons-y- d'utilité publique) ,
certains persistent à penser que Neil Young n'est que le folkeux de
génie responsable d' « Harvest », oubliant d'ailleurs au
passage, dans cette même veine, « After the Gold Rush » et
« Harvest Moon », tout aussi recommandables.
Rappelons-le, Neil Young est aussi considéré par beaucoup comme un des pères du mouvement grunge.
Ecoutez le double live "WELD" avec le Crazy Horse pour vous en convaincre.
Il a aussi enregistré le formidable "Mirror Ball" avec Pearl Jam en 1994.
Rappelons-le, Neil Young est aussi considéré par beaucoup comme un des pères du mouvement grunge.
Ecoutez le double live "WELD" avec le Crazy Horse pour vous en convaincre.
Il a aussi enregistré le formidable "Mirror Ball" avec Pearl Jam en 1994.
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